Dans le monde du travail, il est important de prévoir un cadre afin d’assurer santé et sécurité pour les salariés. En effet pour les contrats à temps plein, nous passons une partie conséquente de nos journées sur le lieu de travail, temps qui varie entre 8 et 12 heures. Le reste étant consacré à notre vie privée. Il est donc primordial de prévoir un cadre sur le lieu de travail pour préserver le corps et le psychisme afin de pouvoir vivre pleinement les activités privées ou non, en pleine santé.
CADRE LÉGAL DU TRAVAIL EN FRANCE
Définissons dans un premier le cadre légal du travail en France.
La durée légale de travail pour un contrat à temps complet est de 35 heures par semaine, ce qui correspond à 151,67 heures par mois, soit 1607 heures par an. Les heures effectuées en plus sont considérées comme des heures supplémentaires.
La durée maximale de travail dans une journée est de 10 heures ; elle peut être dérogée par demande de l’employeur à l’inspecteur du travail, en cas de surcroît d’activité temporaire ou si la convention collective le prévoit. Ainsi, la durée du travail peut atteindre 12 heures selon l’organisation de l’entreprise ou pour activité accrue.
La durée maximale de travail effectif hebdomadaire ne doit pas dépasser 48 heures ou 44 heures (en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives). Cette durée peut être augmentée à 60 heures maximum pour circonstance exceptionnelle suite à dérogation accordée par l’inspecteur du travail.
Les pauses prévues sont de 20 minutes dès 6 heures consécutives de travail, Elles peuvent être placées avant que les 6 heures ne soient écoulées.
PROTECTION DU SALARIÉ
Aujourd’hui, un salarié doit se sentir pleinement protégé dans le but d’avoir une bonne santé physique, mentale et sociale. Nous allons détailler ces trois notions ci-après :
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SANTÉ PHYSIQUE
Il convient à l’employeur de faire un état de l’ensemble des risques auxquels est exposé le salarié et de mettre en place des mesures pour protéger le salarié.
On dénombre quelques types de risques physique, tels que:
Risque traumatique : nous pouvons parler de heurts, contusions, plaies, entorses, fractures, déchirures musculaires… ces risques peuvent être dûs à des chutes (accidents de plain pied ou autres) ou provoqués par du matériel (scie, machine-outil…)
Risque trouble musculo squelettique / lombalgie : 1ère cause de maladie professionnelle qui se caractérise par des douleurs / gênes sur les muscles, tendons et nerfs provoqués par des gestes, efforts ou mauvaises postures répétitives.
Risque hyperthermie : certaines entreprises réalisent leurs activités dans des milieux très chauds (atteignant plus de 40 degrés), c’est pourquoi certains travailleurs sont exposés à l’hyperthermie, il faut donc bien respecter les règles régissant ces zones.
Risque cardio-vasculaire : souvent détecté chez les personnes utilisant des outils vibrants, ou les travailleurs debout pendant de longues périodes. Nous pouvons parler de professions éprouvantes physiquement.
Risque inhalation toxique : certaines entreprises travaillent avec des produits toxiques et exposent les intervenants à des risques d'inhalation de ces substances.
Risque auditif : ce risque induit des acouphènes voire une perte auditive.
D’après l’article R4323-95, les entreprises sont dans l’obligation de fournir gratuitement aux salariés les équipements nécessaires contre les risques liés à leur activité. Aucune loi ne régit les équipements pour chaque métier, c’est aux entreprises de faire ce travail de recherche de risques et d’inclure cette évaluation de risque dans le DUERP, Document Unique d’Évaluation des Risques. Ainsi, les entreprises doivent fournir les équipements nécessaires pour pallier les risques.
C’est ici qu’entre en scène les EPI, Équipements de Protection Individuelle. Ce sont des équipements destinés à être portés ou être tenus par une personne pour le protéger contre un ou plusieurs risques menaçant sa santé et sa sécurité. Bien sûr, une fois les équipements fournis, c'est à l’entreprise de les maintenir dans un état de conformité et d’hygiène satisfaisant (réparation, remplacement si nécessaire…).
Voici quelques exemples d’EPI:
- Protection de la tête : casques, gants, lunettes, protection respiratoire…
- Protection des mains : gants anti coupure, protection thermique…
- Protection du corps : vêtements ignifugés, combinaison…
- Protection des pieds : chaussures de sécurité, guêtres…
- Protection anti-chute : harnais …
Mais les EPI ne sont pas suffisants. Il convient aussi à l’employeur de prévoir des formations adéquates pour les nouveaux embauchés, les changements de postes, les missions temporaires et les salariés reprenant leur activité après une longue période d’interruption.
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- SANTÉ MENTALE
Depuis la crise du COVID, 45% des travailleurs se disent en détresse psychologique. En effet, diverses enquêtes ont confirmé que les confinements ont participé à l’accroissement de troubles du sommeil, de symptômes dépressifs, anxieux… Or la santé mentale est un élément à ne surtout pas négliger pour le bon déroulement d’une vie positive !
Mais quels sont les risques menant à une mauvaise santé mentale ?
- La charge de travail trop excessive (manque de personnel)
- Les horaires prolongés, manque de liberté (incompatibilité avec la vie sociale)
- La sous qualification pour un poste ou la sous-utilisation de ses compétences,
- Les conditions de travails dangereuses ou trop pénibles,
- L’encadrement trop autoritaire et/ou un manque de soutien des collègues,
- La violence, le harcèlement, la discrimination, l’intimidation
- Le manque d’encadrement des fonctions
Afin de régler ces dysfonctionnements, les entreprises peuvent soit réaliser un travail en interne, soit faire appel à des entreprises externes spécialisées dans la prévention du burn-out et des risques psychosociaux.
Aujourd’hui la moitié de la population travaille dans des structures non réglementées sur les risques psychosociaux et la sécurité au travail. L’OMS recommande aux entreprises d’effectuer des interventions organisationnelles dans le but d’évaluer les risques mentaux afin de les atténuer, les modifier ou les éliminer.
Pour ce faire, les entreprises peuvent former l’encadrement aux questions de santé mentale. Grâce à l’écoute active, la détresse émotionnelle pourra être décelée dans les équipes et la communication pourra également être améliorée..
L’encadrement peut aussi informer et former les équipes afin que la santé mentale soit reconnue et limiter (si ce n’est éradiquer) la stigmatisation en entreprise.
Enfin des interventions psychosociales par des professionnels peuvent être prévues ainsi que la possibilité d’exercer une activité physique/ loisirs pour fédérer les équipes.
Mais en tant qu’employeur, comment créer un environnement propice au changement ?
- Faire un état des lieux de la situation, (à l’aide des salariés, et d’outils tel que des évaluations professionnelles).
- Recenser les lois, règles et recommandations sur la santé mentale au travail.
- Prévoir un budget en fonction des mesures à mettre en place.
- Intégrer la santé mentale dans les politiques professionnelles.
- Demander la participation des travailleurs à la prise de décision et à la réalisation du plan d’action pour la santé mentale.
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Mettre en place une veille sur le bon déroulement du plan d’action prévu.
(Bien sûr la liste ci-dessus dépend de la taille de l’entreprise)
AVANTAGE D’UN BON ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
En effet, un lieu de travail propice au bien-être a des avantages aussi bien pour l’entreprise que pour les salariés !
Pour l’entreprise :
- Meilleur productivité et donc meilleur rendement (possibilité d’augmenter les salaires).
- Bonne ambiance entre les équipes (journée de travail dans la bonne humeur).
- Équipe plus encline au changement ou plus serviable (possibilité de donner des tâches ponctuelles dans la limite du raisonnable pour rendre service).
- Moins de turn over dans les équipes / moins d’absentéisme (gain de temps et d’argent).
Pour les salariés :
- Sentiment d’accomplissement de soi / Meilleure confiance en soi.
- Se sentir utile et important au sein de l’entreprise.
- Bonne relation entre les équipes / hiérarchie (ce qui permet de demander de l’aide quand la charge de travail est trop intense ou la tâche trop difficile).
- Journée de travail agréable : les journées de travail durent en général 8 heures par jour, il est donc important d’apprécier son environnement de travail !
Il est donc primordial aussi bien pour la santé financière de l’entreprise, que pour les salariés de proposer un environnement de travail agréable, tous les partis en ressortiront gagnants !